Les joueuses de softball féminin des Panthères de Pessac s’entraînent habituellement sur les terrains du Cosec à Saige. Mais pour des raisons de place, la première phase de championnat de France, ce week-end, aura lieu sur les terrains de baseball de Romainville.
Cinq équipes seront en lice : Montpellier, L’Entente Nantes-Rennes, L’Entente Nancy-Metz, Clermont-Ferrand et Pessac. Les matchs se dérouleront samedi de 11 à 18 heures et dimanche de 9 à 16 heures. Ils
seront ouverts au public, l’accès sera gratuit et une buvette sera à leur disposition. Les supportrices et supporters locaux pourront voir jouer les Panthères, samedi à 11 heures et 13 h 30, ainsi que dimanche à 9 heures et 11 h 30.
Le softball fait partie de la Fédération de baseball et de cricket. Une centaine de joueuses pratiquent le softball féminin en Aquitaine dont 25 à Pessac, l’un des trois clubs en championnat régional.
Elles sont infirmière, étudiantes, militaire, sage-femme, juriste, chef d’entreprise, informaticienne, animatrice pour enfants… capables de mordre la poussière et de manier la balle en bois d’un coup de batte bien ajusté, comme du geste le plus élégant transformant un instant le match en chorégraphie. Telles sont les Panthères de Pessac. Ce nom leur va comme… un gant, même si à l’origine il a été créé pour le club pessacais de baseball masculin, en 1987. Le softball qu’elles pratiquent est issu de ce sport : « Les règles sont identiques à 90%. Le terrain a la même forme, comme un quart de fromage, mais deux fois plus petit », explique Anne-Laure Engasser, responsable de softball féminin pour l’Aquitaine. Les joueurs de baseball ne l’impressionnent pas. « Notre balle en bois (recouverte de cuir) est plus grosse, le jeu est plus rapide, plus tactique. Le lancer se fait par le bas avec un moulinet, ce qui met en difficulté plus d’un gros batteur de baseball quand on s’amuse à mélanger les deux. »
Fortes de 110 licenciés dont 25 femmes, les Panthères forment le club le plus important d’Aquitaine pour les deux disciplines… « Avec le plus beau palmarès », ajoute la coach Alexandra Just, ancienne joueuse de l’Équipe de France (1). Pour un match, chaque équipe doit aligner 9 joueurs ou joueuses et 7 ou 8 remplaçant(e) s qui ont un rôle successivement en attaque et en défense, à des postes précis.
80 joueuses (16 par équipe) sont attendues ce week-end à Romainville pour la première phase de championnat de France de softball féminin organisée par le club pessacais. Cet événement phare s’appuie sur un travail au quotidien qui commence avec des jeunes, dès 7 ans : « Au début, ils démarrent tous par le softball. La distinction se fait à partir de l’âge de 16 ans », indique Alexandra Just.
Venu des USA, le softball est encore relativement peu connu en France, d’où l’intérêt de manifestations comme celle de ce week-end. Les Panthères ne ratent pas une occasion de faire découvrir leur sport : Forum des associations, Printemps du sport de Pessac, Vitalsport Décathlon à Mérignac. Il y a peu de clubs en Gironde et celui-ci rayonne bien au-delà des frontières communales. « C’est un sport complet avec attaque et défense, rapide, technique qui nécessite de la concentration », s’enthousiasme Céline Bobo qui a pratiqué à peu près tout ce qu’on peut imaginer en matière sportive. Alexandra apprécie le double aspect individuel (en attaque) et collectif (en défense).
Pour Anne-Laure, « il associe toutes les compétences, rapidité, puissance, stratégie. Il peut se pratiquer en équipes féminines, masculines et mixtes. Quel que soit son gabarit, on trouve sa place et on peut pratiquer longtemps. Car c’est aussi un sport d’expérience. »